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Progression dans l'école : les Menkyo-JO

La progression dans l'école ne se matérialise pas au travers du système habituel de grades réparti en Kyū et Dan, mais par la transmission de certificats appelés Menkyo-Jo.

Le Menkyo-Jo (licence, brevet) se différencie du Menjo (diplôme, certificat) en ce qu'il correspond à la reconnaissance de l'assimilation d'un parcours. Le Menjo sanctionne un niveau (Kyū, Dan) acquis en fonction d'une échelle de valeurs.

Cette rupture avec le système Kyū/Dan reflète mieux la logique interne de progression dans l'école, et se veut constructive par la revivification d'un des plus anciens systèmes de transmission existant avant l'ère Meiji (avant 1868 donc). 

En effet, il est à noter que le système des Dan (signifiant basiquement degrés d'un escalier, niveau) fut une échelle développée au Japon pendant l'ère Meiji, d'abord en Jūdō et Kendō. Il est totalement inspiré des hiérarchies militaires et universitaires ayant alors cours en occident.

Ce système se compose des niveaux suivants  (ci-dessous "den" provient de dentatsu, la transmission, la communication. C'est la même racine que Dento, la tradition) :

- Menkyo-Shoden: il s'agit de la transmission initiale, il correspond au stade de l'apprenti. C'est aussi l'acceptation dans l'école. C'est à ce niveau que le pratiquant peut porter une ceinture noire.

- Menkyo-Chuden: la transmission médiane ou centrale, il correspond au stade du disciple. Le pratiquant à abordé l'essentiel, mais se trouve au milieu du gué. Le terme de disciple s'entend de celui qui s'est investi dans une Voie de Recherche, qui mène une quête personnelle, ici dans le cadre de la pratique des Arts Martiaux.

- Menkyo-Okuden: la transmission profonde, il correspond au stade du disciple accepté qui peut à son tour transmettre. 

- Menkyo-Kaiden: la transmission libre, affranchie, il correspond au stade où le disciple par son travail technique et son évolution intérieure est devenu son propre maître et peut transmettre de façon adulte et libre l'enseignement reçu avec sa propre sensibilité. Il peut à son tour fonder sa propre école.

Avec Okuden et Kaiden peut être décernée la qualification de Shihan (traduit parfois par Maître d'armes), stade du pratiquant capable de guider à long terme en tant que chef de file, tout en continuant sa propre progression.

Il convient de bien assimiler le fait que ce système sanctionne l'accomplissement de différentes étapes d'un cursus et la qualité du parcours, et non un niveau qualitatif de performances (technique, martiale, sportive, ou ... administrative).

Enfin, ce système se différencie des titres d'origine féodale établi par la Dai Nippon Butokukai dès 1895, parallèlement aux Dan, et s'établissant en titre de Renshi, Kyoshi et Hanshi. Ces titres étaient des brevets purement japonais, donc non compréhensibles par des chinois, contrairement aux 4 niveaux décrits ci-dessous, qui eux, écrits avec les caractères en vieux système japonais peuvent être également compris par les chinois.

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