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Pointe de Pen-Hir, Crozon, Finistère

Notre pratique

Le point fondamental à comprendre dans la pratique du Gembukan Tōde réside dans la méthodologie d’apprentissage. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une école hyper structurée, avec des niveaux clairs et bien définis, mais plutôt d’une méthodologie ayant à sa disposition une boîte à outils, multiples, variés, et plus ou moins complexes. Tout le travail de l’élève va consister au fil du temps à s’approprier un certain nombre d’outils, pas forcément tous, en fonction de ses aspirations propres, de ses recherches personnelles, et bien évidemment de ses capacités. L’objectif étant qu’il puisse – à terme – exprimer sa véritable essence.

 

Il en résulte qu’au-delà d’une technique bien présente et très exigeante, chacun pourra construire et nourrir sa propre pratique en intégrant éventuellement des éléments qui lui seront propres, que ce soit par exemple un travail avec armes (kobudō), ou bien en saisies (jūdō, aikidō, aikibudō, etc…), ou encore en provenance de styles chinois.

Dans tous les cas, il sera important à un certain stade de sortir de la technique.

 

En Gembukan Tōde, cela se reflète dans la progression de l’école à travers les différents Menkyo, mais également dans le concept de Shu Ha Ri:

Shu (copier le modèle), Ha (casser le modèle), Ri (se séparer du modèle).

Le Gembukan Tode apparaît comme un style de Karate non conformiste, okinawaien et japonais dans sa forme, chinois et indien dans son fond.

 

D'un point de vue purement technique, le cursus de l'école s'articule autour de trois axes de travail, qui sont :

- Les 24 kata dits "antiques" du Tōde
- Les Fukyu-kata de Senseï Ogura
- Les différentes formes de Kumite

Avec en complément un certain  nombre d'exercices  spécifiques,  seul ou à deux :

- Junbi-Undo : exercices préparatoires à la pratique

- Kote- Kitae : exercices de renforcement et de tonification du corps

- Séries de blocages/attaques fondamentaux

- Etude des Suwari-waza : techniques martiales pratiquées à genoux

A. LES 24 KORYU KATA.

Ils proviennent des trois courants fondamentaux du Tōde : Shurite, Nahate et Tomarite, arrivés sur l'ile d'Okinawa avant le 19è siècle.

 

Suite à ses recherches, Me Ogura a classé ces kata comme suit:

- Shurite : Jitte, Jiin, Jion, Kushanku, Passai, Wankan,  Wanshu,  Lohei, Useishi, Chinto, Chinte.

- Nahate  : Naifanchi,  Sanchin, Saifa, Seyunchin, Sanseru, Seisan, Shosochin, Seipai, Kururunfa, Suparimpei.

- Tomarite (Ecole de Aragaki) : Niseishi, Sochin, Unsu.

Les kata Hakufa, Happoren et Tensho  (provenant des écoles de grue) font aussi partie du cursus enseigné  dans  le  Gembukan.   L'étude  d'un  kata  ne  se  limite  pas  à  la  mémorisation  de l'enchaînement,   qui   n'en   est   que   le   point  de   départ.   Vient   ensuite   tout   un   travail d'approfondissement  à travers les Bunkaïs (applications),  mais aussi  la réutilisation des diverses façons de faire (stratégiques, techniques, énergétiques ...) contenues dans le kata.

B. LES FUKYU KATA.

Parallèlement aux katas antiques vient s'ajouter le concept de Fukyu kata, créé par Me Ogura. Il s'agit d'une structure de kata simple mais qui permet directement le travail  seul, à deux (Futari Bunkai), à trois (San-nin Bunkai) ou à 5 (Go-nin Bunkai), les partenaires effectuant des séries d'attaques correspondantes. Il y a six Fukyu kata de base codifiés.

Il est à noter qu'il existe de nombreuses variantes d'applications à deux (attaques en symétrique, gyakute, déplacements circulaires, etc ...) valables pour chaque Fukyu kata, ce qui fait de l'ensemble un tout à la fois cohérent et très riche au niveau des sensations, applications, déplacements, etc...

C. LES DIFFERENTS KUMITE.

Le sens de base du mot Kumite est "rencontre des mains", et donc par extension : travail à deux, affrontement, assaut, ceux-ci pouvant être libre ou conventionnel. ​

Les Kumite peuvent ainsi se diviser en plusieurs catégories :

- Ippon-Kumite : assaut conventionnel sur un pas, l’attaque est déterminée.

- Ju-Kumite : assaut souple. Attaques et défenses sont libres, non déterminées à l’avance. Un thème global peut être donné à l’exercice : attaques uniquement des membres supérieurs, ou inférieurs, défenses uniquement d’un côté, etc…

- Jyu-kumite : assaut libre, qui peut être relativement souple ou au contraire très appuyé. Mais on reste dans le kumite, dans le sens "échange"  entre deux partenaires.  C'est  donc un stade assez avancé d'échange car il est parfois difficile de ne pas basculer dans autre chose.

 

- Iaï-kumité : il est le stade ultime des Kumite : face à face à 1 mètre de distance, sans garde, attaque à fond en termes de vitesse et de puissance, c’est la situation qui se rapproche le plus du stade martial. Le KO est possible.

On  distingue  aussi  dans  le Gembukan  les Kumite concordants et discordants  : pour le Kumite concordant, la consigne est identique pour les deux partenaires, alors qu'elle n'est pas la même dans le cas discordant. Exemple de Kumite discordant : un des deux tente de travailler lent et rond alors que l'autre cherche à être vif et cassant ; autre exemple : l'un cherche à faire des entrées pour aller au sol alors que l'autre cherche au contraire à ne surtout pas se laisser embarquer vers le sol. Bien entendu, les Kumite discordants ne sont abordables en toute facilité qu'après une certaine habitude des Kumite concordants.

(Texte partiellement repris de l'ancien site gembukan.net)

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